
Nous sommes tous des étrangers - Poème
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Anwar… Anwar… Anwar…
C'est le dernier adieu,
Le dernier écho de ton nom alors que tu te prépares à partir.
Dans quelques jours, tu nous quitteras.
Pourquoi as-tu abandonné ta patrie ?
N'était-ce pas pour nourrir les bouches affamées de tes proches,
Pour abriter ta mère, pour réconforter ton père ?
Mais maintenant, dis-moi, quand tu reviendras,
Comment allez-vous apaiser leur faim ?
Avec quoi les enfants rompront-ils le jeûne ?
Qui achètera ses crayons pour écrire ses rêves ?
Et elle, celle qui t'attendait,
Quinze ans et plus—
Est-ce qu'elle te connaîtra encore,
Ou bien le temps, ce voleur rusé,
Vous avez tous les deux été transformés en étrangers ?
Tu es venu chez nous en étranger,
Et vous partez comme un seul homme.
L’éloignement est-il le destin auquel vous êtes voué ?
Et nous aussi, nous ne souffrons pas pour vous ?
Ou le désir est-il une chose faible,
Et les larmes, un brisement de fierté ?
Je ne te reverrai plus, Anwar.
Mais lorsque vous vous tiendrez à nouveau sur le sol du Bengale,
Dites-leur ceci :
Tu as pleuré quand je t'ai laissé derrière moi,
Et hier, Hussein pleurait quand je lui disais au revoir.
Ces larmes sont-elles les mêmes ?
Ou bien le chagrin d’une mère s’accentue-t-il,
Des cavernes non éclairées de l'âme ?
Comment va ta mère maintenant ?
Son cœur a-t-il encore la force de pleurer ?
Ses yeux voient-ils encore la lumière,
Ou le chagrin lui a-t-il volé la vue,
La laisser aveugle aux couleurs du monde ?
Reviens, Anwar, et parle à Les Bangladais.
Dites-leur :
Nous sommes tous des étrangers,
Éloignés de nos terres natales,
Étrangés en eux.
L'exilé peut revenir, vivant ou dans les bras de la mort,
Mais qu’en est-il de ceux qui sont séparés dans leur propre foyer ?
Comment retrouvent-ils leur chemin ?
Comment reviennent-ils ?
Comment?
Comment?
Poème en arabe de Hussain Ibn Ahmed 2019. Traduction en anglais et image générée par AI Chat GPT en partie et en partie par Hussain Ibn Ahmed.